ET LOCUS CERVERIA GALLIAE FINIS !!

Cerbère, à la frontière fermée pendant la guerre d'Espagne (1936-1939), occupée pendant la Seconde Guerre Mondiale (l'hôtel du Rayon Vert du Belvédère servait de kommandantur) a conservé (quelques temps...) les vestiges militaires ce cette époque.

Deux canons de guerre, dont un de fabrication Tchèque installé à la frontière orne ou ornait le paysage méditerranéen des lieux.

Le premier ce ces canons est installé à la frontière, au-dessus du village, juste après l'ancienne douane. Il est de fabrication tchèque et à tourelle rotative. Il repose sur un bunker étroit qui fut aménagé pour qu'une garnison de 4 hommes passent leurs nuits là-haut. Un éclaireur, un artificier, un homme de main et un radio composaient ce poste avancé qui surveillait autant le côté français qu'espagnol.

la tourelle vue de facela tourelle vue de face

la tourelle vue de face

Ce canon comporte de multiples inscriptions qui permettent de l'identifier sur les catalogues constructeurs de l'époque ainsi que de le situer dans la chronologie de la Seconde Guerre mondiale. Ce sont, pour partie, ces inscriptions qui lui coûtérent la vie une première fois, lorsque la mairie de Port-Bou le déboulonna, en en réclamant la paternité. La tourelle fut récupérée par la municipalité de Cerbère, reboulonnée et soudée fortement à son socle. Malgrè tout, en avril 2010, elle fut arrachée à nouveau à son socle et disparut, probablement pour toujours, dans le coffre ou la cave d'un collectionneur averti d'objets de la Seconde Guerre...Triste destin pour cet objet empreint d'un histoire tragique qui campait à merveille l'esprit de "frontières" avant Shengen...

l'intérieur de la tourelle et les inscriptions chiffrées faisant référence au modèle, à la série.l'intérieur de la tourelle et les inscriptions chiffrées faisant référence au modèle, à la série.
l'intérieur de la tourelle et les inscriptions chiffrées faisant référence au modèle, à la série.

l'intérieur de la tourelle et les inscriptions chiffrées faisant référence au modèle, à la série.

Le canon de la frontière ne fut pas protégé et mis en valeur par la municipalité. Pour le voir, il faut penser déjà à faire une halte à l'ancienne guérite de frontière espagnole donnant sur la baie de Port-Bou. Ensuite, il faut se hasarder à grimper quelques instants sur les hauteurs afin de rencontrer la bète.

Cette anonymat de fortune avait, jusque à une époque récente (aux environs de mars 2012..) plutôt bien réussit à la survie de ce vestige de l'histoire des frontières pendant la Seconde Guerre mondiale. Un temps seulement... La course aux objets de guerre est une mode aujourd'hui répandue. Internet, les forums, le bouche-à-oreille et autres salons de collectionneurs d'objets de guerre ont sans doute fait le reste. Le canon a du faire l'objet d'une commande à moins qu'il ait subit un destin encore plus funeste en ces périodes de vaches maigres et qu'il ait tout simplement été récupéré pour être vendu au poids de la ferraille...

la tourelle découpée à hauteur du canon, aujourd'hui disparu...la tourelle découpée à hauteur du canon, aujourd'hui disparu...

la tourelle découpée à hauteur du canon, aujourd'hui disparu...

Cependant, un second canon de la même époque existe toujours sur Cerbère. A l'abri des regards, il est maçonné à côté de la maison des transitaires Massot. Ce canon est resté longtemps dans l'eau et à une histoire assez cocasse. Après la guerre, il fut laissé quasiment détruit, sur place par les Allemands. Ces derniers l'avaient laissé chargé. Le canon resta comme cela durant près de 25 ans. Tous le monde au village de Cerbère était au courant du danger que laissait peser ce vieux canon de guerre chargé. Comme les enfants jouaient dessus, un jour la municipalité décida de faire venir un artificier. La tâche n'était pas simple étant donné l'âge du dit canon... Donc, l'artificier décida de le faire sauter, tout simplement. Ce qui fut fait en un éclair, le canon plongeant au pied de l'actuel emplacement de béton qui lui servait d'assise et qui est toujours visible sous la nouvelle voie d'accès dite "la pénétrante". A la demande de la mairie, les ouvriers du chantier de la voie le remontèrent et il fut installé à la place qui l'occupe encore de nos jours.

le dernier canon de guerre de Cerbère. Il servait à protéger l'entrée de l'anse. Les Allemands étaient persuadés que le débarquement s'effectuerait quelque part le long des côtes de la Méditerranée...
le dernier canon de guerre de Cerbère. Il servait à protéger l'entrée de l'anse. Les Allemands étaient persuadés que le débarquement s'effectuerait quelque part le long des côtes de la Méditerranée...le dernier canon de guerre de Cerbère. Il servait à protéger l'entrée de l'anse. Les Allemands étaient persuadés que le débarquement s'effectuerait quelque part le long des côtes de la Méditerranée...

le dernier canon de guerre de Cerbère. Il servait à protéger l'entrée de l'anse. Les Allemands étaient persuadés que le débarquement s'effectuerait quelque part le long des côtes de la Méditerranée...

Retour à l'accueil